Toit végétalisé : Un guide simplifié pour tout comprendre

Les toits verts représentent une solution durable et innovante aux défis environnementaux auxquels sont confrontées les zones urbaines. Grâce à leur conception unique et à leurs avantages écologiques, ces systèmes de toits végétalisés combattent efficacement des problèmes tels que l’effet d’îlot de chaleur urbain, le ruissellement des eaux de pluie et la pollution de l’air.

En réduisant la consommation d’énergie et en améliorant la qualité de l’air, les toits verts contribuent à atténuer l’impact du changement climatique et à améliorer le bien-être général des citadins.

Que ce qu’un toit végétalisé ?

Un système de toiture végétalisé est une couche végétale qui pousse sur un substrat de membrane étanche. Contrairement aux toits conventionnels, la surface d’un toit vert est constituée d’un jardin de plantes.

Les toits végétalisés remontent à l’Antiquité, le premier exemple marquant étant les jardins suspendus de Babylone. La version moderne d’un toit vert a vu le jour en Allemagne dans les années 1960. Depuis lors, l’industrie des toits verts est devenue de plus en plus populaire. La technologie des toits verts s’est répandue dans d’autres pays d’Europe et du monde.

Les principaux composants d’un toit vert sont la couche d’étanchéité protégeant la structure du toit, le substrat de culture et la couche végétale des plantes que l’on voit sur le dessus.

Comment fonctionne un toit vert ?

Les toits verts sont des constructions assez simples qui peuvent être installées sur la plupart des bâtiments dont le toit est suffisamment plat. Ils fonctionnent le mieux lorsque la pente est inférieure à 20-30 degrés et se composent tous des mêmes éléments de base : Une membrane d’étanchéité, une couche de terre et la végétation.

Les toits extensifs ont une couche de terre plus fine et conviennent aux plantes à racines peu profondes telles que les mousses et les sédums, qui sont assez faciles à entretenir.

Un jardin sur toit intensif a un sol plus profond et peut donc accueillir une flore plus résistante, voire des arbres aux racines plus puissantes. La première chose à considérer est de savoir si votre toiture verte peut supporter le poids d’un jardin en pleine croissance ou non.

Votre installateur devra tenir compte non seulement du poids à sec de votre jardin, mais aussi de son poids à la première averse.

La plupart des toits devraient pouvoir supporter cette charge supplémentaire, mais une étude complète pourrait apaiser vos inquiétudes si vous pensez que vous vous dirigez vers un accident désagréable. Il se peut que votre toit ait besoin d’un soutien supplémentaire avant que vous puissiez continuer en toute sécurité.

Les éléments de base des toits verts

En supposant que votre toit se prête à l’aménagement d’un jardin, il existe un certain nombre de couches qui composent les variétés extensives et intensives. La seule différence entre les deux est l’épaisseur de la couche de terre.

Si votre toit est plat, l’installateur peut d’abord poser une plaque de protection qui recouvre votre toit normal.

Par-dessus, il posera une membrane d’étanchéité. Celle-ci est normalement fabriquée à partir d’un matériau tel que l’éthylène-propylène-diène-monomère, qui est un matériau caoutchouteux similaire au revêtement posé lorsque vous construisez quelque chose comme une mare à canards dans le jardin. Cette couche a pour but d’empêcher l’eau de pénétrer, mais aussi d’empêcher les racines des plantes de pousser dans le toit.

Vous pouvez opter pour une couche d’isolation supplémentaire qui peut être placée sur les poutres du toit ou au-dessus de la couche d’étanchéité.

Une couche filtrante, une couche de drainage et une couche de rétention d’eau ont également pour fonction d’empêcher les racines de pousser vers le bas. Tous ces éléments contribuent à répartir l’eau de manière homogène dans le jardin et à empêcher que le substrat ne soit emporté par l’eau.

Au-dessus de tout cela se trouve la couche de croissance qui est généralement constituée d’un mélange de matériaux poreux et de terre. L’objectif est de trouver un support de culture aussi léger que possible, mais qui permette aux plantes de pousser et de prospérer.

Enfin, il y a les plantes, pour les toits végétalisés peu profonds et extensifs, il s’agit probablement de plantes comme les sedums qui apprécient les conditions légèrement plus sèches. Pour les toits verts intensifs et plus profonds, la profondeur du sol permet d’obtenir une plus grande variété de plantes, notamment des graminées et des arbustes.

Entretien de votre toit vert

Comme pour tout jardin, vous devrez entretenir votre toit vert. Les toits verts extensifs nécessitent moins d’entretien que les toits verts intensifs, mais ils ont tous besoin du désherbage habituel et d’une coupe occasionnelle, c’est pourquoi vous devez vous assurer que vous avez un accès sûr et facile au site.

Dans le cas des toits verts intensifs, le travail supplémentaire consiste à entretenir la couche de terre et à veiller à ce qu’elle ne soit pas érodée.

Toitures biodiversifiées

L’un des domaines où les toitures végétalisées ont fait un pas en avant ces dernières années est l’essor des toitures bio-diverses ou brunes qui sont spécifiquement conçues pour favoriser la vie sauvage, comme les oiseaux rares et les insectes.

Elles fonctionnent de la même manière que les toitures vertes, mais présentent des caractéristiques particulières qui attirent une certaine faune et peuvent inclure du sable, des pierres et des plantes spécifiques (par exemple pour attirer les papillons).

Il n’est pas nécessaire de couvrir tout le toit

L’installation de toit végétalisé laisse une grande place à l’imagination. Vous pouvez planter un large éventail de végétaux et couvrir une partie ou la totalité d’un toit.

En règle générale, il n’est pas nécessaire de demander un permis de construire si vous souhaitez transformer le toit de votre garage en jardin ou faire de votre mur latéral un jardin babylonien, bien qu’il soit préférable de vérifier d’abord auprès de votre mairie.

Les toits végétalisés vous donnent l’occasion de repousser la jungle du béton et de créer quelque chose qui est à la fois respectueux de l’environnement et bon pour vos factures de chauffage en fournissant une isolation supplémentaire.

Ils sont également agréables à l’œil et peuvent rehausser la réputation écologique de votre quartier en offrant un nouvel habitat à toutes sortes d’espèces sauvages.

En conclusion

Les toits végétalisés fonctionnent grâce à une approche multicouche qui incorpore des membranes d’étanchéité, des barrières anti-racines, des systèmes de drainage et une végétation spécialement sélectionnée. Ces couches travaillent en harmonie pour assurer une rétention efficace de l’eau, empêcher les fuites d’eau et favoriser une vie végétale diversifiée.

En transpirant, en s’évaporant et en capturant les polluants, la végétation des toits verts purifie l’air ambiant et abaisse les températures dans les environs immédiats.

En outre, les toits végétalisés favorisent la biodiversité en offrant un habitat à diverses espèces de plantes, d’insectes et d’oiseaux qui ont peut-être perdu leur lieu de vie en raison de l’urbanisation. Cette réintroduction de la nature dans les espaces urbains renforce l’équilibre écologique et favorise la résilience des villes.

Bien que les toits végétalisés aient gagné en popularité ces dernières années, leur adoption à grande échelle se heurte encore à des difficultés liées aux coûts initiaux, aux exigences d’entretien et aux considérations structurelles.

Cependant, avec la prise de conscience croissante de leurs nombreux avantages, il est évident que les toits verts offrent une voie séduisante vers un avenir urbain plus vert et plus durable.

La poursuite de la recherche, les incitations financières et les politiques de soutien sont essentielles pour encourager l’intégration des toits verts dans la planification urbaine et l’architecture, ce qui nous permettra de construire des villes plus vertes pour les générations à venir.